Une ville, la nuit... Un jeune homme cherche, de sa fenêtre, à voir les étoiles. La ville trop lumineuse, l’en empêche. Déçu, il décide de quitter cette ville. Son voyage en voiture aboutit à une colline qu’il juge idéale. Il y installe sa tente, il y vit au rythme des jours et des nuits qui passent, au rythme de la nature. Il peut enfin voir le ciel étoilé. Il est heureux...
Suite à un gros orage, il construit une maison à la place de sa tente. Arrive alors un deuxième homme qui s’installe et regarde les étoiles. Arrivent alors un couple puis une famille qui s’installent à leur tour… Le petit coin de bonheur que le jeune homme avait trouvé se peuple ainsi peu à peu ...
Un jour, le jeune homme passe la tête à la fenêtre pour voir les étoiles... La ville, trop lumineuse, l’en empêche. Déçu, il décide de quitter cette ville...
Pourquoi de la tête dans les étoiles ?
« Les générations futures ont le droit à une Terre intacte, non polluée, ceci inclue le droit à un ciel propre »
Déclaration universelle de l’UNESCO pour le droit des générations futures.
Un soir à Valence, accoudé à la terrasse d’un café, je n’ai pas réussi à voir une seule étoile à cause de la lumière des réverbères… La suite de cette anecdote est l’idée de départ de LA TÊTE DANS LES ETOILES.
Depuis la nuit de temps, l’humanité a regardé, émerveillée le ciel à la recherche de signes bon ou mauvais. Les plus grandes civilisations ont construit des monuments orientés en fonction des étoiles, le cycle des jours et des nuits, les formes changeantes de la lune, les éclipses, la succession des saisons. Ce sont autant de phénomènes qui ont suscité chez l’homme la crainte, l’émerveillement, la curiosité et ont participé au développement de son intelligence. Au fil des siècles, l’homme a appris à comprendre, à interpréter ces phénomènes et la science est née.
A notre époque, l’organisation de la société, le développement des nouvelles technologies et du commerce international ont modifié considérablement la vie de l’homme et de son environnement. Pour arriver à ses fins dans cette envie de faire plus de bénéfice, l’homme a exploité et usé la terre sans penser à son propre avenir. Depuis, toutes sortes de pollutions sont présentes à la surface de la terre (pollution de l’air, de l’eau, de l’environnement en général) et mettent celle-ci en danger. Il y a aussi une autre pollution qui semble moins dangereuse, plus difficile à évaluer mais qui est intimement liée aux autres formes de pollution : la pollution lumineuse. Certaines conséquences de cette pollution sont le changement du rythme biologique interne, de certains processus hormonaux des êtres vivants, y compris chez l’homme. D’autres conséquences sont l’impact sur la faune (espèces d’oiseaux en danger, plusieurs espèces d’insectes menacées de disparition) et sur l’environnement (gaspillage d’énergie considérable, gêne pour les astronomes dans l’étude des étoiles etc…)
Dans ce film, je n’ai pas la prétention d’aborder les ravages de toutes les pollutions de manière scientifique ou technique, ce qui serait rébarbatif pour les spectateurs de ce court métrage d’animation. En revanche, mon intention en développant ce film est de mettre en avant et de faire connaître ce fait de société, par un petit conte poétique, une fable moderne. Par ma réalisation, je veux montrer les gestes de tous les jours, la découverte du monde qui vit en dessus et en dessous de nous, la magie d’une vie rythmée par les jours et les nuits, le bonheur, enfin, que mon personnage se construit petit à petit. Mis à part le travail de l’image à la craie grasse pour retracer l’ambiance visuelle, un accent particulier sera mis sur le son, par la musique féerique composée pour le film par Cyrille Aufort et par la création sonore précise de Loïc Burkhardt, afin de recréer les ambiances de la nature.